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CHAPITRE VI

Parce que Jésus, né du Saint-Esprit a vaincu toute domination attachée à la chair, il est le seul ayant autorité à nous communiquer cette nouvelle logique qui peut nous conduire à découvrir l’Amour de  Dieu pour tous les hommes !


Les fruits de la Paix


1) Jésus : Homme ou Messie ?



Nous allons regarder maintenant pourquoi cette foi en Christ n’est pas quant-à elle, une simple utopie véhiculant de bonnes idées humanistes, une simple dimension nécessaire à l’harmonie humaine à laquelle il est bon de donner raison. Jésus est certes venu nous apporter un « exemple », mais si au travers de celui-ci il n’avait pas « accompli la loi Juive que Dieu donna à Moïse », il n’aurait rien fait qui puisse nous sortir de la dimension de la chair dans laquelle nous naissons tous. L’exemple en effet est bon et parfait, mais conduit par une analyse de la chair, notre psychologie, elle-même sous la tutelle de Satan, cela amène les résultats que nous pouvons apprécier de par le monde, où les réactions sont souvent opposées aux bonnes volontés intellectuelles de chacun.

Cela voudrait-il dire que les religions qui enseignent la loi donnée par Dieu à Moïse, en opposition à notre chair, sont vaines ? Surtout pas ! Elles ont au contraire leur raison d'être pour l'enseignement qu'elles apportent de la loi Divine. Elles sont même parfaites, tant qu'elles ne placent pas la doctrine avant l'Esprit dans lequel Dieu veut avant tout nous parler individuellement. Leurs variantes sont souvent le reflet de nos différences charnelles nécessaires à notre compréhension, c'est pourquoi il existe encore tant de guerres de religion, ne serait-ce que verbales. Cela ne veut pas dire qu'il ne peut rien en naître de bon. Bien au contraire, car ce qui n'est pas en elles, se trouve en Dieu qu'elles cherchent à faire connaître selon leur interprétation plus ou moins précise de la Loi.

L'homme leur a malheureusement accordé tant d'importance, qu'il les a souvent mises à la place de Dieu. Les religions chrétiennes recherchent toutes à faire mourir la psychologie charnelle, ce qui est noble et juste, mais vain et pouvant aller jusqu'au nuisible si l'action est conduite en nous par cette construction charnelle elle-même. Ce que ces religions ne possèdent pas en elles, car ne pouvant pas venir d'un enseignement, c'est : l'Esprit qui donne la foi en Dieu ! Croire est en effet une chose de second ordre, car il nous est dit en (Jacques 2-19) Tu crois qu'il y a un seul Dieu, et tu fais bien ; les démons le croient aussi et ils tremblent.//

Cela ne veut pas dire qu'il est inutile de croire, car il faut bien croire pour recevoir une conviction. La foi relève effectivement plus d'une dimension de conviction dans le cœur de l'homme, comme une réalité invisible. Cette conviction n'existe certes pas physiquement, puisqu'elle n'est  que " l'assurance des choses qu'on espère, la démonstration de celles qu'on ne : voit pas ", comme nous venons de le lire dans l'épître aux Hébreux. Nous ne pouvons pas non plus concevoir les résultats de la foi, puisque celle-ci nous conduit vers l'Esprit de Dieu et ne se trouve donc pas dans notre chair, notre psychologie individuelle de base.

Il n'existe pas en nous une image digne de l'Esprit, dont nous puissions tirer une analyse pour produire une action intègre selon Dieu. C'est pourquoi par cette totale confiance que nous accordons à Dieu, il peut mettre en nous : La foi en LUI ! Nous pouvons alors lui être agréables en dépassant l'image de notre chair, et seulement de cette façon,  ce qui Glorifie l'Esprit : (Hébreux11-6) Or, sans la foi, il est impossible de lui plaire ; celui qui s'approche de Dieu doit croire qu'il existe et qu'il récompense ceux qui le recherchent.//

Il n'est pas écrit qui le reconnaissent, mais qui le recherchent. Il s'agit là d'une différence fondamentale entre la chair et l'Esprit, car celui qui avance par la foi, ne connaît pas mais découvre. Il découvre au moyen des œuvres que Dieu a placé de toute éternité devant lui et dans lesquelles il entre, conduit par son Esprit. C'est pourquoi Jésus n'est pas venu nous " montrer l'exemple ", mais nous apporter l'encouragement à nous confier en lui par la foi, dépourvu de toute autre idée préconçue.

La foi faisant confiance à l'Esprit de Dieu dans ses oeuvres, au-delà des images de la chair, fera donc croître pas à pas la dimension de l'Esprit dans notre âme. A l'opposé, l'enseignement intellectuel de la loi dans une religion, peut étouffer l'Esprit par sagesse charnelle, et donc faire grandir la chair (ou esprit charnel) au détriment de l'Esprit (Esprit Saint de Dieu). C'est en cela que des religions, bonnes dans leurs motivations, peuvent devenir néfastes dans la mise en pratique par embrigadement de l'esprit (le nôtre, constitué de sa part charnelle et éventuellement d'Esprit Saint), et dans certaines parties d'elles-mêmes, conduire à l'extrémisme.

Cet extrémisme n'est alors dû qu'à une confusion de la foi et du fanatisme. La démarche de la foi, conduite par Dieu amènera toujours plus de Dieu en nous, donc toujours plus d'amour de notre prochain. La seconde, conduite par l'ennemi de nos âmes qu'est Satan, toujours plus de présomptions de la chair donc plus de guerres démoniaques.

Nous devons bien entendu rester modérés dans la dimension du " démoniaque ", mais toute dimension charnelle, humaine, est bien évidemment " démoniaque ", ce qui fit dire à Jésus s'adressant à Pierre, arrière de moi Satan, à cause des paroles charnelles qu'il venait de prononcer. Ceci ne veut pas dire que le déséquilibre de la personne ait dépassé un équilibre humain normal, mais que ses motivations viennent de la chair, et non de l'Esprit. C'est pourquoi il est bon que nous laissions volontairement à d'autres un droit de regard sur nos comportements, par une inter soumission à savoir quel " esprit " ou " Esprit " nous conduit. Les dérapages peuvent être si non très grands. Il s'agit là d'un sujet spécifique portant sur l'importance de l'église que nous ne traiterons pas dans cet ouvrage, pour n'en rester qu'aux grandes lignes de la foi conduite par l'Esprit ou la chair.

L'exemple que nous laissa Jésus, est donc loin d'être suffisant en lui-même, puisqu'il nous permet à la rigueur de posséder une référence d'image selon notre chair, mais pas de la dépasser. S'il ne s'était agit en effet que de servir de modèle, pourquoi aurait-il donné sa vie en croix ? Par esprit de sacrifice ? Il est certes venu apporter le " sacrifice ", mais perpétuel pour nos péchés passés, présents, et à venir, c'est-à-dire le pardon dans son intégralité.

Passés : De par notre nature nous sommes tous nés premièrement de la chair, même les " meilleurs ", donc non conformes à l'Esprit.

Présents : Nous restons des hommes qui, aussi spirituels  puissions-nous être, ne font que tendre vers la perfection de Jésus.

Et à venir : Pour pouvoir avancer chaque jour dans une progression vers la perfection d'amour de notre prochain, sans jamais faire porter la condamnation sur la nature intrinsèque de quelque être humain que ce soit, à cause de ses actes, même les plus méprisables à nos yeux.

(Hébreux 10-1/18) La loi, en effet, possède une ombre des biens à venir et non pas l'exacte représentation des réalités ; c'est pourquoi elle ne peut jamais, par les sacrifices toujours identiques qu'on présente perpétuellement chaque année, amener à la perfection ceux qui s'approchent ainsi de Dieu.

Sinon, n'aurait-on pas cessé d'en présenter, puisque ceux qui rendent ce culte auraient été purifiés une fois pour toutes et n'auraient plus eu aucune conscience de leurs péchés ?

Mais par ces sacrifices, on rappelle chaque année le souvenir des péchés. Car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. C'est pourquoi, en entrant dans le monde, le Christ dit :

Tu n'as voulu ni sacrifice, ni offrande ; Mais tu m'as formé un corps. Tu n'as agréé ni holocauste, ni sacrifice pour le péché. Alors j'ai dit : Voici : je viens, - dans le rouleau du livre il est écrit à mon sujet - Pour faire, ô Dieu, ta volonté.

Il dit d'abord : Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices, ni offrandes, ni holocaustes, ni sacrifices pour le péché qui cependant sont offerts selon la loi. Puis il dit : Voici : je viens pour faire ta volonté. Il abolit donc le premier (culte) pour en établir un second. Et c'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus-Christ une fois pour toutes.

Tout sacrificateur se tient à son poste chaque jour pour faire son service et offrir souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés. Mais lui, après avoir présenté un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis à perpétuité à la droite de Dieu, et il attend désormais que ses ennemis deviennent son marche-pied. Car par une seule offrande, il a rendu parfait à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. C'est ce que le Saint-Esprit nous atteste également. Car après avoir dit :

Voici l'alliance que je traiterai avec eux : Après ces jours-là,  dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur cœur Et je les écrirai dans leur intelligence il ajoute : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités.

Or, là où il y a pardon des péchés, il n'y a plus d'offrande pour le péché.//

Pour que personne ne se tienne à l'écart de cette promesse, nous allons reprendre un peu plus précisément, l'explication de cette parole. Le péché produit la mort de notre âme, ne serait-ce qu'au travers de tous les tourments qu'il lui apporte, premièrement. Deuxièmement, se développant charnellement dans notre esprit, il nous retire le droit à la vie éternelle, par identification de notre âme à une dimension appelée à disparaître. Afin que chacun puisse se repentir, sous l'ancien testament, c'est-à-dire, avant la venue de Jésus, Dieu avait donné comme image pour la rédemption du péché, la mise à mort d'animaux purs 1 par des sacrificateurs 2, en remplacement de celle que le pécheur méritait. C'est ce qu'explique premièrement l'apôtre Paul, en fixant toutefois la limite des possibilités de cette " rédemption ", puisqu'elle devait être répétée chaque année. La différence réside donc maintenant dans le fait que si nous péchons, nous devons toujours en demander pardon, et nous en repentir de tout notre cœur avec la ferme intention de ne pas le perpétrer, mais dans un libre accès vers Dieu au travers du Sacrifice de Jésus-Christ.

Si Jésus ne nous avait pourtant apporté que cela, nous ne pourrions toujours pas sortir de la dimension charnelle, et serions toujours dans la perpétuelle dimension, péché, pardon, péché, pardon, auquel étaient soumis les fidèles de l'ancien testament. Jésus est maintenant assis à la droite de Dieu, et nous offre une possibilité de ne plus pécher dans tous les divers domaines de notre vie, en nous rendant victorieux du péché si notre volonté lui est cent pour cent acquise. Qu'aurait-il si non accompli de plus grand que ne pouvait le faire, le sang versé par les taureaux ou les boucs, comme dit l'apôtre Paul ? Cette différence vient du fait que les animaux dit purs l’étaient à cause de leur chair plus comestible que celle d’autres espèces, mais également par leur ignorance de la loi, (celui qui ignore la loi ne pouvant être tenu pour responsable), alors que Jésus vécu au contraire la loi en tous points, par connaissance de celle-ci.


1) Animaux purs, voir Lévitique 11-1/47 et Deutéronome 14-3/20.

2) Sacrificateur : Conducteur religieux qui offrait le sacrifice.



Il l'accomplit donc parfaitement dans son intégralité, retirant tout droit à Satan pour lui-même, sa chair n'ayant pas été entachée du péché. Première victoire ! Se chargeant alors de nos  péchés de la chair, il accomplit l'image que Dieu avait donnée sous l'ancien testament pour le pardon des péchés par le sacrifice d'animaux purs, et nous acquit une fois pour toutes le pardon des nôtres, par le sang qu'il versa à la Croix de Golgotha. C'est pourquoi il descendit dans le séjour des morts, mais son Esprit n'étant pas d'une dimension semblable à la chair et ne pouvant traverser le royaume des morts, il prononça ces paroles avant d'expirer " Père, je remets mon esprit entre tes mains ". Il fut ressuscité au troisième jour dans son corps, sa dimension charnelle étant inexistante, image de notre résurrection au travers de lui dans notre propre corps puis pour l'éternité à ses côtés. Deuxième victoire, cette fois-ci pour nous !

Au travers du " Sacrifice de la Croix ", il est donc important de vivre la Croix comme une victoire et non un " sacrifice " en tant que tel, même si nous nous devons de conserver ce respect fondamental face à toute l'abnégation que la Croix représente. Ce fut effectivement la victoire du bien sur le mal, la plus grande victoire de toute l'humanité, au point que nulle autre ne peut lui être égale.

Nous avons pour habitude de nous réjouir, pour différentes fêtes ou victoires. Aux derniers jeux olympiques, je fus moi-même témoin de victoires tricolores, mais je ne vis aucune larme de souffrance aux paupières des spectateurs français, tristes de toutes les souffrances par lesquelles étaient passés nos champions. Tous au contraire explosèrent de joie.  

Bien qu'il s'agisse d'une victoire beaucoup plus phénoménale que n'en sera jamais aucune autre pour l'homme, lorsque nous parlons de la Croix de Jésus, bien peu y voient comme une réelle victoire, et tous au contraire baissent la tête tristement. Nous pouvons le comprendre, car qui d’entre-nous saute de joie si quelqu’un lui parle de la mort de Jésus à la Croix ? Et pourtant, aussi difficile purent être les moments précédents la victoire, ne demeure-t-il pas à jamais le " Champion " ? Ne nous a-t-il pas acquis : La VICTOIRE ?  

Nous pouvons mal en mesurer la dimension, tant nous confondons facilement celle-ci avec notre intellect. Il est facile de percevoir la dimension physique de l'individu, alors que celle-ci n'est que spirituelle, située au niveau même de l'âme. Ce fut pourtant l'ouverture pour nous à pouvoir changer de nature, et avoir libre accès à la nature spirituelle de Dieu, raison pour laquelle à cet instant, le voile du temple qui dans le sanctuaire isolait le lieu Saint du lieu Très Saint, se déchira. Jésus et Dieu le Père put dès lors venir faire sa demeure en nous si nous l'y invitons, notre cœur pouvant devenir maintenant le temple du Saint-Esprit (la troisième Personne de Dieu et non pas simple " dimension semi intellectuelle, semi spirituelle " attachée à la parole de Dieu). Le chemin d'Amour vers la nature spirituelle de Dieu était ouvert, donnant libre accès à l’homme à dire oui à la véritable nature de Paix et d'Amour de Dieu.  

Pour ceux qui auraient encore du mal à faire la différence entre l'onction du Saint-Esprit, sous l'ancien testament et le nouveau, (c'est-à-dire avant et après Jésus), ce qui existait avant était comme ponctuel, extérieur à la personne (Voir croquis Ancien Testament), alors que l’onction maintenant peut être à l'intérieur même de nous, par transformation de notre Cœur en temple du Saint-Esprit (Voir croquis Nouveau Testament). C'est pour cela qu’il est FONDAMENTAL de ne pas confondre Jésus, le Christ, le Messie, celui qui a tout accompli comme il était annoncé par l'ancien testament, et un simple homme qui a SOUFFERT pour nous.

Il a certes souffert pour nous, mais il est maintenant assis à la droite de Dieu, où il demeure notre avocat auprès du Père. C'est pourquoi nous n'avons plus à le regarder comme un enfant voit son grand frère accomplir ce qui lui est impossible. Il nous a parfaitement ouvert TOUT le chemin, et nous seuls sommes susceptibles de lui empêcher de nous conduire dans toute SA dimension. Il nous donne même le " guide " si nous lui demandons, et malgré tout cela, il reste encore notre avocat auprès du Père.

Pourquoi toute cette assistance ? Pourquoi ne pas nous faire un peu confiance ? Parce que Jésus sait que ce n'est pas parce que nous passons notre permis de conduire, que nous ne commettrons plus d'erreurs. Nous pouvons même aller jusqu'à faire d’admirables sermons spirituels pleins de révélations de Dieu, et commettre la faute de mise en pratique à l’endroit le plus inattendu.

Il est alors présent pour nous défendre, car les clés du royaume lui ont été données, et il attend que nous soyons au plus grand nombre possible pour entrer. S'il était revenu en tant que Jésus régnant au jour de la première Pentecôte, comme certains contemporains purent le croire, seuls quelques-uns auraient été sauvés et non la multitude aussi nombreuse que le sable de la mer, selon la promesse faite à Abraham pour sa postérité. Il ne tardera cependant pas, c'est aussi  sa promesse. S'il attendait au-delà du temps marqué, la chute serait vertigineuse pour tout croyant qui aura alors placé sa foi en lui, mais aussi pour la terre, notre planète.

Nous retiendrons donc de ces premières pages liées à l'Esprit de Dieu, la conviction que Jésus, le messie, peut et veut nous donner bien au-delà de ce qu'une religion peut nous apporter par la mise en pratique charnelle de la loi, et nous pencher maintenant sur ce qu'il nous demande afin de nous bénir.

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