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Suite du chapitre 7


La Sanctification du peuple de Dieu



Il peut en être ainsi de tout homme, même des serviteurs de Dieu paraissant les plus avancés. Les conducteurs spirituels sont des hommes comme tant d'autres, face à leur propre chair. Ils accomplissent un travail difficile, par la confrontation permanente qu'ils ont entre la chair et l'Esprit, mais n'ont pas nécessairement été bien préparés à discerner le devoir du respect charnel de la loi et le résultat produit dans l’Esprit de Dieu par la foi. Ils s'arrêtent alors sur le résultat des réactions à leur premier degré, dans une confusion qui peut les mener jusqu’au fanatisme. Notre objectif n'est donc pas de les blâmer, mais de dénoncer certaines mauvaises réactions des hommes, afin que personne ne vienne à les confondre avec Dieu lui-même et son Amour pour nous.  

Nous devons pour cela examiner le tort de chacun des deux partis en présence, que deviennent inévitablement le chrétien et son conducteur spirituel. Regardons d'abord aux serviteurs enseignants la parole de Dieu qui seront jugés plus sévèrement, comme il nous est dit dans Jacques 3-1.

Ces derniers, souvent plus idéalistes que d'autres au travers de leur sincérité initiale à servir Dieu, sont fragilisés comme les philosophes dont nous avons parlé. Ils sont souvent entrés en toute sincérité dans un parti pris charnel donnant raison à des attitudes plus ou moins proches des voies de Dieu, apportées par un enseignement ou une mémoire collective se rapportant à leur milieu de vie. Ils peuvent alors être très véhéments en paroles, voir fort convaincants, car très convaincus, mais la chose pourra devenir pour eux un grand handicap. Leurs propos pourront-ils être des plus justes, qu'ils ne seront pas nécessairement nés d'une dimension de l'Esprit de Dieu dans leur cœur, leur permettant de le mettre en pratique spontanément eux-mêmes. Tant que ces gens n'en auront pas fait un cheval de bataille qu'ils retourneront en accusation sur autrui, la chose ne portera pas trop à conséquence et laissera au contraire un accès facile à leur repentance puis à leur équilibre, lors de leurs erreurs.

Si les seules sources de conflits mal gérés restaient à ce niveau, elles seraient certes injustes, mais resteraient donc l'ombre des victoires à venir, et bien peu en subiraient de lourdes conséquences. Il se joint à elles, celles qui malheureusement sont profondément ancrées dans leur nature charnelle, desquelles ne ressortent plus des conflits mais des guerres, et ne créent plus des complémentarités mais des divisions accompagnées souvent de « meurtres ». Prenons garde, car Jésus nous en a averti, en (Matthieu 5-22) celui qui dit à son frère : Insensé ! Mérite d'être puni par le feu de la géhenne // (c'est à dire l'enfer).

Nous avons déjà remarqué le phénomène de refus des voies de Dieu que beaucoup d'entre-nous peuvent avoir, au travers de la mauvaise image de Dieu que nous tirons de ceux qui argumentent et condamnent haut et fort les attitudes charnelles, le plus souvent au travers de la sexualité.

Si nous les confondons si facilement avec l'image de Dieu, c'est que beaucoup de gens sincères les suivent et deviennent même souvent, les principaux défenseurs de telles confusions. Ce ne sont donc pas les erreurs d'un seul qui sont la cause de cette image incomplète, mais bien de l'ensemble de ceux qui en font un cheval de bataille, qui éloigne tant d'hommes sincères des voies de Dieu.

Ces attitudes ne conduisent pas vers une réelle repentance, mais par un matraquage verbal qui est incapable de dépasser la dimension humaine d'une forme d'auto flagellation. Il n'en ressort qu'une culpabilité qui entraîne vers la mort, puisqu'elle se trouve être l'opposé de la repentance qui elle conduit à la vie, le pardon de Dieu en Jésus-Christ balayant nos erreurs après que nous nous en soyons reconnus coupables.

Les conducteurs spirituels qui agissent ainsi confondent culpabilité et repentance, car ils ne sont généralement passés que par l'accusation qui conduit à la culpabilité à cause de leur mémoire collective à laquelle ils ont simplement donné raison charnellement, parfois depuis leur enfance. Cette méthode peut certes donner extérieurement une vague impression de piété, mais sans la joie de cœur d'une vie renouvelée par le pardon et la résurrection en Jésus-Christ.

Ces gens se maintiennent souvent dans une apparence de grands hommes auxquels il est possible d’accorder toute confiance, car leur assurance est généralement tirée d’enseignement très scrupuleux de la loi, plutôt que d’expériences concrètes avec Dieu. Tels que furent les philosophes dont nous avons parlé, ils se fanatisent plus ou moins selon leurs sensibilités, mais recherchent cependant un monde idéal par élimination de leurs dissemblances. Ils deviennent tôt ou tard plus attachés à couper l'herbe sous le pied de leurs semblables pour mieux les diminuer, qu'enthousiastes à les faire grandir en Christ dans une réelle résurrection des morts par le péché, mais encore vivants sur cette terre.  

Ces malheureux ne gardent en fait que la vie biologique nécessaire qui permet de les confondre avec des vivants, alors qu'au fond d'eux-mêmes, ils sont morts dans une âme sans joie. Ils sont morts à cause de leur acceptation de « dompter » plus précisément leur chair, tels que leur propre conducteur spirituel croyait bon de les faire devenir : Semblables à lui ! Ceux-là auront alors souvent entendu qu'il fallait être " brisé ".

Si la bible parle parfois d’un certain brisement, celui-ci s’avère en réalité être un clonage de la chair du conducteur spirituel et non une naissance de l'Esprit. A partir de l'image de vérité préconçue par leur guide, auquel ils ont du s'identifier et ressembler pour continuer d'exister, ils ont alors repoussé ce que le Saint-Esprit leur offrait, la vie en abondance. Au travers de la volonté permissive de Dieu par laquelle était passé un premier conducteur spirituel, il en forme des seconds ne ressemblant à Dieu que dans la seule facette que cet homme possédait éventuellement.   

C'est pourquoi les religions paraissent souvent si rétrogrades car il ne s'agit plus majoritairement de la vie d'abondance conduite par l'obéissance au Saint-Esprit, en tout temps en tout lieu et en toute circonstance, mais trop souvent à la subordination de l'homme qui amène la promotion de l'homme. Cette promotion est anti-Dieu, car il veut faire de son église la tête, alors qu'elle se trouve alors être beaucoup plus souvent la queue, la marche du monde s'étant arrêtée sur le concepteur. C'est ainsi, qu'au sein même de confessions importantes se construisent parfois de véritables sectes.

C'est malheureusement dans cette erreur que beaucoup de serviteurs de Dieu tombent, à cause souvent d'un trop " bon " exemple qu'ils veulent donner, de l'image de Dieu au travers d’eux-mêmes. Ce type de comportement plus proche de la simulation que d'un réel vécu, conduit certains dans des pièges fondamentaux. Ils attribuent à Dieu leur propre image charnelle qu'ils ont reçue initialement de " leur bien ", et beaucoup de ceux qui les suivent aveuglément s'en trouvent infectés. Si le représentant de ces groupes, voir même certains de leurs sujets tombent alors dans des erreurs contraires à leurs arguments, ils préfèrent les masquer pour ne pas donner une mauvaise image de " dieu ", s'étant eux-mêmes mis à la place de Dieu devant tout un groupe qui les suit. Ils agissent en opposition complète à ce que Dieu demande dans la transparence de la vérité, et le font " POUR " Dieu. Du moins le croient-ils ! N'est-ce pas ainsi qu'Hitler parvint à masquer au reste du monde l'extermination satanique de million de juifs et autres êtres humains ?

Attention donc aux petits débuts ! Aucun homme, même baptisé du Saint-Esprit de Dieu, n'est à l'abri de réagir ainsi dans une dimension charnelle fort répréhensible devant Dieu.

Le péché est certes construit sur des banalités souvent bien puériles à nos yeux, telle l'histoire de cet enfant qui tapait dans son gros nounours pour manifester son besoin d'être entouré de l'amour de son père. A la vie adulte, les mêmes images qui ont construit notre subconscient, notre esprit avec un petit " e ", portent cependant des conséquences pouvant aller jusqu'au meurtre. Celui-ci est d'ailleurs beaucoup plus perfide lorsqu'il est accompli par la langue de l'homme que par sa main.

Nous avons tous fait l'expérience d'une blessure plus ou moins profonde due à la parole de condamnation d'un proche, car plus nous aimons ou avons aimé, voir même tenté d'aimer cette personne, plus le mal aura été profond. De même, plus nous avançons dans le domaine spirituel, plus la parole que nous prononçons peut devenir tranchante. Elle permettra donc d'atteindre une cible plus élevée pour libérer l'âme, mais elle sera d'autant plus meurtrière qu'elle sera prononcée envers l'homme et non envers le péché lui-même dans le respect de l'être humain. C'est pourquoi nous devons ménager nos propos à l'égard d'autrui, et en particulier vis à vis de nos frères envers lesquels nous pouvons facilement devenir meurtriers. (Jacques 3-5/10) De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt.

La langue aussi est un feu; c'est le monde de l'iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne.

Toutes les espèces de bêtes et d'oiseaux, de reptiles et d'animaux marins, sont domptés et ont été domptés par la nature humaine; mais la langue, aucun homme ne peut la dompter; c'est un mal qu'on ne peut réprimer; elle est pleine d'un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l'image de Dieu.

De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu'il en soit ainsi.//

Croyez-vous que ce sera Jésus qui se saisira le premier de nos paroles de malédiction méritant la géhenne ? Si nous avions dans notre chair la capacité totale de ne pas tenir compte des blessures de la langue, celles-ci n'auraient certainement que peu d'incidences sur notre vie, et la souffrance alors devenue ponctuelle serait vite effacée. Comme nous l'avons vu, il n'en est pas ainsi dans notre structure charnelle, puisque c'est au contraire ce genre de conflit qui est le mauvais constructeur de notre âme dans sa dimension initiale. Nous pouvons donc aller jusqu'à refuser des propos anormalement blessants, l'ennemi de nos âmes saura nous les rappeler un jour ou l'autre dans un moment d'abattement, afin que nous n'entrions pas dans la promesse de Dieu.

C'est ainsi que des paroles blessantes peuvent être prononcées, nous laissant un œil crevé, une oreille arrachée, le nez mordu, la langue entaillée, mais les séquelles, bien que profondes ne nous conduisent pas à la mort absolue si nous ne leur donnons pas raison quelque part en nous et : PARDONNONS ! Nous ne pourrons pas nécessairement continuer de cohabiter avec l'auteur de ces blessures, mais le conserverons cependant comme frère. C'est pourquoi l'erreur n'est pas spécifiquement en l'autre mais aussi en nous, car sans pardon envers autrui à cause de notre nature, il ne reste pour toute solution que la rupture totale et la guerre.

Il est certes plus aisé d'agir spirituellement dans un chaud climat de louanges à Dieu, que dans la tourmente de la vie et les difficultés qu'elle génère. Beaucoup se laissent en effet piéger par un comportement identique à celui de Pierre, en (Jean 18-10/11) Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l'oreille droite. Ce serviteur s'appelait Malchus.

Jésus dit à Pierre : Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire ? //

Un compagnon, un ami, un père peut agir de la façon de Pierre pour protéger sentimentalement celui qu’il aime. Comment un conducteur spirituel pourrait-il donc en être protégé ? C’est comme tenté d’enfoncer un clou avec un trop gros marteau, et cent fois tenter de le renfoncer après l’avoir redressé, sans changer d’outil. Celui qui agit ainsi sans se laisser conduire par Dieu à la repentance de son trop gros outil, verra toujours la faute du clou de trop mauvaise qualité. Celui-ci deviendra vite inutilisable à cause de sa faiblesse, cent fois redressé et cent une fois retordu dans l’autre sens, tout comme beaucoup de chrétiens vivent une vie de culpabilité de leurs faiblesses et deviennent inutilisables pour le royaume de Dieu. Ils restent indéfiniment sous les accusations verbales et la « tutelle de leurs conducteurs spirituels » qui tentent de les faire entrer charnellement dans la dimension de l’Esprit de Dieu.

Le serviteur qui agit ainsi ne sert bien entendu pas Dieu, mais lui-même, car il ne se laisse pas convaincre par Dieu de sa propre erreur.

Ce phénomène est souvent produit ou accentué par la mauvaise motivation initiale de certains serviteurs de Dieu qui ne sont pas entrés dans leur ministère par vocation de foi, mais comme il est possible d'entrer dans une fonction ou pire encore, comme de jeunes mariés peuvent le faire : « Pour accomplir une œuvre meilleure que celle de leurs parents » par exemple. Ceux-ci pourront aller jusqu'à être enseignés du Saint-Esprit sur une position à prendre, et le mettre en pratique dans une rivalité charnelle donc fort démoniaque.

Ce n'est pas parce qu'ils sont pires que d'autres qu'ils agissent ainsi, mais parce que leur cœur n'a pas encore été renouvelé dans ce domaine, comme c'était le cas de Pierre avant la venue du Saint-Esprit au jour de la Pentecôte. Ceux-là utilisent l'œuvre de Dieu pour leur gloire personnelle et même s'ils continuent de l'appelé « de Dieu », elle n'en a plus que le nom, mais surtout pas les fruits.

Celui qui travaille " avec " Jésus, même s'il est amené comme chacun à commettre des erreurs, saura normalement s'en repentir avant que l'erreur ne porte un trop grand préjudice à lui-même et autrui. S'il a commencé de prendre un trop gros marteau par exemple, à peine aura-t-il perçu le premier ou le second rebond du clou, comme signe annonciateur de sa faiblesse, qu'il s'empressera de changer d'outil. Là où commence le problème, c'est quand l'œuvre de Dieu devient non plus un cheminement " avec " Dieu, mais " pour " Dieu, car l'œuvre est alors entrée dans une dimension humaine pour servir Dieu, qui peut aller jusqu'à l'extrémisme accomplit par Hitler ou Ben Laden !

S'il nous est assez facile de reconnaître nos diversités comme un bien lorsque nous travaillions avec Jésus, celui qui travaille pour lui a beaucoup plus de facilité de déclarer la guerre à ses frères, que d'être leurs avocats. Jésus nous a dit que nous reconnaîtrions l'arbre à son fruit, mais celui qui travaille pour Dieu transformera inévitablement toute œuvre à son profit, et recherchera que son arbre porte en apparence de nombreux fruits, plutôt que les fruits de sérénité que Dieu agrée. Il sera plus un homme d'apparence recherchant les grandes réunions, qu'un homme de l'Esprit en toute humilité dans sa vie interne au groupe. Il deviendra facilement pour celui-ci un mercenaire, dans une domination ou un désintéressement de plus en plus grand.

Pour moi qui suis né non loin de la Normandie et pour y avoir vécu longtemps, je connais bien ces énormes pommiers à cidre que l'on voyait très nombreux dans mon enfance. Ils ont pour la plupart une multitude de petits fruits acides qui font certes du bon cidre, mais seulement après que le processus de fermentation se soit accompli dans le seul jus de la pomme broyée et pressée, le fruit étant devenu du marc (non pas l'alcool, mais le résidu).

Celui pour qui l'œuvre de Dieu est devenue son œuvre, par rivalité humaine, regardera malheureusement uniquement à la quantité plutôt qu'à la qualité. Peu importe la saveur des âmes pour celui-là, voir même que certaines soient assassinées, pourvu qu'il en conserve beaucoup et que son œuvre soit glorifiée sur terre. Celui-ci maniera alors l'épée de " l'esprit " (avec un e minuscule) charnellement pour protéger son œuvre, à la manière dont Pierre voulait le faire pour Jésus à Gethsémani. Il ne se rendra pas même compte qu'il porte ainsi un jugement contre lui-même, oubliant ce que Jésus a dit à Pierre dans ce même passage, en (Matthieu 26.52) Alors Jésus lui dit : Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée.//

Plus un serviteur sera élevé dans la connaissance et l'utilisation de la parole de Dieu, plus " l’épée " de sa parole sera fine et aiguisée pour être précise, mais plus il risquera d'asséner des blessures profondes s'il l'utilise charnellement pour condamner. Dieu veut qu’aucun homme n’utilise l'épée de l'Esprit comme une condamnation contre tout autre, serviteur de Dieu ou non, puisqu'elle nous est donnée afin de combattre les dominations et les principautés dans les lieux célestes, en particulier pour nous-mêmes.

Ce n'est pas nous qui avons à juger les hommes et à utiliser les armes dont le christ nous fortifie éventuellement, pour les retourner contre d'autres hommes, eux-mêmes fait à l'image de Dieu, d'autres serviteurs de Dieu, d'autres confessions chrétiennes, d'autres cellules du corps de Christ. Dieu ne nous a pas créé pour nous faire la guerre les uns aux autres, mais bien au contraire pour que nous fassions la guerre à ce qui domine sur l'homme par amour pour lui. C'est pourquoi il nous a revêtus d'autorité sur les principautés et les dominations dans les lieux célestes et non sur les hommes, dimension dont Satan reste le maître après Dieu à cause de notre logique charnelle créée sous sa tutelle.

Parce que l'œuvre de Dieu est devenue sienne, celui qui travaille, pour et non avec Jésus, se trouve pressé par le résultat de son " entreprise " pour être reconnu comme un bon, voir le meilleur soldat de Christ sur terre. Nous n'avons pas à considérer que celui-ci est plus mauvais que d'autres, mais ayant souffert de jalousie envers son père par exemple, il voit le bonheur, la réussite dans une justification de sa personne et son œuvre. Tout ce qui pourra venir en contradiction avec sa réussite et celle de son œuvre sera alors combattu au même titre que si la personne ou la circonstance était Satan lui-même. Il n'y a plus pour cette personne que la convoitise de ce qui fait fructifier l'œuvre, et non pas le respect de chacun pour lequel l'œuvre devrait servir si elle était conduite avec Dieu. N'oublions pas que Jésus a dit aux apôtres dans ( Luc 11-23 ) Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse.//

C'est pourquoi il est plus facile de faire la guerre que de construire la paix, tout comme il est plus facile de divorcer que de construire un couple. Tout milieu chrétien réprouve à juste titre le divorce du couple, puisque Jésus l'a dit en (Marc 10-5) C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a donné ce précepte.//

Combien sait-on par expérience, dans notre France touchée par ce fléau au sein du couple, que le divorce est cause de très nombreux éboulements psychiques de nos enfants et par contre-coup de notre société.

Plus le divorce aura créé de conflits ou de guerres, plus le mental de l'enfant sera atteint et difficile à reconstruire. Il ne s'agit d'ailleurs pas nécessairement d'enfants en bas age, car même pour l'enfant devenu adulte, il est toujours déchirant et déstabilisant d'assister au divorce de ses parents. Les oppositions et les rivalités égoïstes dans lesquelles nous pouvons aller jusqu'à utiliser les enfants pour avoir raison de notre ancien conjoint, apportent toujours la destruction de ces otages. C'est la solution la plus mauvaise, mais la plus facile à adopter. La moins déstabilisante pour chacun serait d'accepter la scission comme un grand malheur certes, mais en conservant des contacts proches de ceux d’une vraie famille. Il faut pour cela que chacun des deux partis en présence se reconnaisse un minimum d'erreurs. Tout comme les pharisiens ne lapidèrent pas la femme adultère après que Jésus les ait mis devant leurs péchés, personne ne jetterait la pierre à son ancien « conjoint », qu'il ait été époux, épouses, églises ou confessions chrétiennes.

De même que les enfants peuvent être entraînés à la médisance de l'un des parents, trop de chrétiens, se retrouvent malheureusement entraînés dans des critiques charnelles liées aux conflits de nos diverses églises et confessions, qu'elles soient dues à nos complémentarités fondamentales ou à nos trop grandes différences charnelles. Il n'en va d'ailleurs pas toujours de l'entière erreur des conducteurs, mais de l'inévitable parti pris de chacun, qui devient alors conflictuelle comme peut l'être toute situation entre enfants de parents divisés. Dans ces cas extrêmes, le moins mauvais serait encore une fois de pouvoir paraître conjointement sans qu'il y ait règlement de compte, sachant qu'une fois que la division est consommée, le moins mauvais pour tous, sauf peut-être pour l'ennemi de nos âmes, est bien que la paix revienne au plus vite et en chacun.

Les " divorces ", ne sont pas plus souvent réglé de bonne manière dans le couple chrétien que laïque, ni même au niveau des églises et dénominations chrétiennes, c'est bien là le mauvais témoignage et la malheureuse preuve de nos réactions charnelles. C'est ainsi que pour sauver une œuvre qui parle de Dieu, certains vont jusqu'à cacher des situations que les païens ne se permettraient jamais, tout en croyant par-là soutenir l'œuvre de Dieu. Dieu n’est pas ému par de telles œuvres et leurs bergers, car c’est lui au contraire qui fait en sorte que tout soit mis au grand jour, même si certains jettent alors le discrédit sur lui, confondant comme je le faisais Dieu avec ses serviteurs. Il le fait par Grâce divine, afin que celui qui se trouve éclaboussé par le scandale puisse en demander pardon et s’en repentir.

Le récit de la vie du roi David, et les éloges que Dieu fit de son cœur, est là pour nous confirmer le bien fondé d'une attitude vraie, même si nous devons passer par l'humiliation publique par faute d'une réelle repentance individuelle préalable.

S'étant épris de Bath Schéba, le roi David avait fait envoyer son mari au front, afin qu'il y mourut. A la mort de celui-ci il épousa donc l'élue de son cœur, sans que rien ne vienne entraver leur paix durant plusieurs années. Dieu tendait ainsi la perche au Roi à une repentance venant de lui-même. Il n'en fut pas ainsi, et à cause de cela le prophète Nathan fut envoyé vers le roi qui subit certes l'humiliation humaine, mais se repenti si profondément de sa faute qu'il fut pris par Dieu en exemple de la sincérité de cœur que Dieu souhaite pour chacun.

Dieu est le Dieu de la transparence, mais pas de l'impureté dans le déguisement d'une âme pervertie qui préfère camoufler ses forfaitures sous prétexte de protéger une œuvre ou une nation. Il a beaucoup trop la compassion des âmes pour permettre qu'une seule ne se perde par le mensonge pour une œuvre, quand bien même celle-ci lui ressemblerait cent pour cent puisqu’il sait faire abstraction de Lui-même à notre profit, alors raison de plus si ce n’est pas le cas.  C'est donc bien agir selon Dieu que de faire preuve d'humilité en dénonçant nos propres erreurs, même et surtout si elles sont en rapport à ce que nous considérons le plus abject, sans regarder uniquement à la sexualité.

Trop de serviteurs de Dieu agissent à l’opposé sous prétexte de la protection de l'œuvre qu'ils conduisent, sans se rendre compte qu'ils éloignent le Saint-Esprit de Dieu de cette même œuvre. Ils oublient facilement que Dieu les a chargés premièrement, de la responsabilité de l'âme de leur épouse et de leurs enfants, qu'ils soient naturels ou spirituels, et que le bonheur et l'épanouissement de chacune des âmes que Dieu peut « confier » à un homme ou à une oeuvre, ne peux se faire sans l'aide du Saint-Esprit.

C'est encore et toujours le travail pour Dieu, qui conduit à ce genre d’attitudes. Ce ne sont alors plus les hommes qui ont besoin de Dieu mais Dieu qui a besoin d'eux. Ils ont oublié que Dieu nous demande de le servir premièrement comme des serviteurs inutiles, afin de pouvoir nous bénir dans le service qu'il nous demande. Si nous refusons la progression du Saint-Esprit en nous par la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur, nous préférons renier cette part de Dieu qui nous reviendrait, plutôt que de perdre une œuvre qui est devenue la nôtre.

Cela tient au fait que beaucoup trop minimisent l'action du Saint-Esprit, la percevant en eux comme une faculté supérieure, une inspiration et un discernement personnel qu'il n'ont donc pas peur de perdre. Ceux-là ignorent ou feignent d'ignorer que le Saint-Esprit n'est pas une éloquence et une compréhension donnée à de valeureux personnages, mais bien une part de Dieu en la Personne du Saint-Esprit. Si cette « Personne du Saint-Esprit », cette part de la Trinité de Dieu, s'éloigne d'un serviteur, qui se dit de Dieu, il ne restera plus à celui-ci que sont éloquence et sa compréhension humaine qui le conduiront dans les voies de l'ennemi par une utilisation à mauvais escient de son esprit.

Dans notre esprit cartésien français, nous avons une incompréhension face à la réciprocité de faire passer une œuvre que Dieu nous confie " avant quoi que ce soit, et qui que ce soit ", et ce qui nous paraît être une contradiction " de ne jamais faire passer une œuvre avant une seule âme ". Cela nous apparaît comme une ambivalence, un antagonisme, mais c’est mal connaître Dieu. Il s’agit là d’une erreur fondamentale, car l’œuvre est créer pour servir l’homme, être utile envers l’humanité que Dieu aime, et non l’homme pour servir l’œuvre à l’identique de Dieu Lui-même. Il s’agit là d’un détournement des objectifs que Dieu a placé dans l’homme pour le servir, au profit d’une œuvre, voir même de son seul conducteur. Dieu ne veut pas d’une œuvre qui couvrirait la terre entière, mais il veut habiter le cœur de chacun sur la terre. C’est là son œuvre de diversité et de complémentarité. Dieu n’a pas besoin d’une œuvre pour se faire connaître au monde, il peut se servir d’une ânesse, comme ce fut le cas pour Balaam (voir Nombres 22), et s’il nous fait l’honneur de nous confier une œuvre, ce n’est pas pour que nous l’utilisions comme des mercenaires sur les autres. C'est pourquoi Dieu nous demande de lui redonner tout ce qu'il nous confie, que ce soit femme, œuvre ou enfant, car il nous aime tous d'un même Amour. Il veut que nous puissions dire comme Paul lors du naufrage de son navire " Et ainsi tous parvinrent à terre sains et saufs ". Cette capacité n’est pas en nous, mais en Lui.

Avant même que l'œuvre n'existe, lorsqu'il nous demande de la faire passer en premier nous sommes d'accord, car nous y voyons en cela notre propre gloire et non pas nos futures repentances rendues publiques par l'œuvre elle-même. Tel des bulldozers, nous sommes alors prêts de passer sur tout ce qui barrera la route à l'œuvre, hommes ou bêtes, mais dans nos présomptions individuelles nous n'y voyons là que notre propre gloire. Dieu nous demande l'attitude de cœur du roi David, afin qu'aucune âme qu'il nous confiera ne se perde, mais nous l'interprétons au premier degré, comme si nous étions les « Goliath » de Dieu, dans la témérité de notre caractère révolutionnaire.

Il y a donc chez nous Français, une facilité déconcertante à tomber dans le genre de traquenards que nous avons déjà dénoncés au travers du propos de Madame de Staël, qui disait je le rappel " La grande force des chefs de l'État en France, c'est le goût prodigieux qu'on y a pour occuper des places [ ... ]. Tout ce qui distingue un homme d'un autre est particulièrement agréable aux Français; il n'est pas de nation à qui l'égalité convienne moins; ils l'ont proclamée pour prendre la place des anciens supérieurs; ils voulaient changer d'inégalité...".

Nous verrons bientôt qu'il n'en est pas toujours ainsi des français, car également formé par Dieu pour contribuer à un certain équilibre, mais nous ne devons jamais oublier la bonne attitude de Moïse lorsque Dieu lui proposa de lui changer son peuple qui outrageait l'Éternel après le rapport des espions (voir Nombre 14), sa prière fut alors (Nombres 14-13/20) Moïse dit à l'Éternel : Les Égyptiens l'apprendront, eux du milieu desquels tu as fait monter ce peuple par ta puissance, et ils le diront aux habitants de ce pays. Ils savaient que toi, l'Éternel, tu es au milieu de ce peuple; que tu apparais visiblement, toi, l'Éternel; que ta nuée se tient sur lui; que tu marches devant lui le jour dans une colonne de nuée, et la nuit dans une colonne de feu.

Si tu fais mourir ce peuple comme un seul homme, les nations qui ont entendu parler de toi diront : L'Éternel n'avait pas le pouvoir de mener ce peuple dans le pays qu'il avait juré de lui donner : c'est pour cela qu'il l'a égorgé dans le désert.

Maintenant, que la puissance du Seigneur se montre dans sa grandeur,

comme tu l'as déclaré en disant : L'Éternel est lent à la colère et riche en bonté, il pardonne l'iniquité et la rébellion; mais il ne tient point le coupable pour innocent, et il punit l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération. Pardonne l'iniquité de ce peuple, selon la grandeur de ta miséricorde, comme tu as pardonné à ce peuple depuis l'Égypte jusqu'ici.

Et l'Éternel dit : Je pardonne, comme tu l'as demandé.//

C'est cette attitude fondamentale que Dieu demande à un serviteur, car si l'Éternel est véritablement notre rocher, alors que nous nous assemblons, nous n'additionnons pas nos efforts, mais les multiplions. Nous devons donc agir lucidement, et nous battre contre toute pare de nous-mêmes qui nous empêche d’être victorieux en groupe, que ce soit dans le couple, dans l’église et bien entendu les nations. (Deutéronome 32-30) Comment un seul en poursuivrait-il mille, Et deux en mettraient-ils dix mille en fuite, Si leur Rocher ne les avait vendus, Si l'Éternel ne les avait livrés ? //

Si nous voulions paraphraser, nous ajouterions : " Car aussi fort puissions-nous être, ce n'est pas un homme d'entre nous qui a mis en déroute une armée de mille hommes, ni même deux une armée de dix mille, mais bien l'ennemi qui a du abandonné ses troupes devant la puissance de notre Dieu lorsque nous formons un couple selon Lui ".

Sous l'Ancien Testament, Dieu parlait d'ennemis physiques, devenus spirituels depuis Jésus dans le Nouveau Testament. Devenir les avocats de nos frères, que ce soit dans le couple ou dans toute autre forme de groupe, est indispensable pour être rendus vainqueurs. L’autorité que Dieu multiplie par dix lorsque nous utilisons l’épée de sa parole selon son Esprit, agit donc avec le même coefficient quoi que nous fassions puisque sont tranchant est double. Il va cependant de soi, que si nous l’utilisons contraire à la parole de Dieu, d’une multiplication, nous passons à une division. Si nous faisons alors l’opération mentionnée dans ce dernier passage biblique, nous découvrons que là où un seul serait vainqueur de mille principautés dans les lieux célestes pour sa propre vie, chacun de ceux qui se combattent, ne deviennent plus vainqueur que de mille divisé par dix, égale cent. L’Ennemi de nos âmes se frotte donc les mains et se repose lorsque nous nous faisons charnellement la guerre entre chrétiens.

C'est pourquoi lorsque nous sommes attaqués par des guerres fratricides, nous n'avons pas à retourner l'épée contre notre propre camp, mais prier dans la puissance de l'Amour de Dieu. C’est souvent cela tendre l’autre joue. A l’opposé, celui qui vit avec passion, l’œuvre qui lui a été confiée, tombe dans la confusion entre sa passion charnelle et l’autorité de Dieu. Toute personne humainement passionnée mettra donc en danger ceux qui l’entourent, à l'heure où Satan le désirera. Pierre n’agit-il pas ainsi à Gethsémani, pour la « protection » de Jésus ?

J'en fit moi-même l'expérience physique, plusieurs années avant ma conversion, lors d'une randonnée pédestre de quinze jours en famille. A un ou deux petits détails près j'avais tout bien organisé de longue date, mais pour moi qui vivait toute chose passionnellement à cette époque, j'étais bien entendu prévu l'exploit. Mes enfants n'avaient alors que dix et quatorze ans, mais sans véritablement en tenir compte, j'avais par orgueil prévu des étapes dignes d'un commando aguerri. Nous en gardons tous un très bon souvenir, à cause de la Grâce de Dieu qui ne permit pas que l'un d'entre nous n'en périsse, mais en rien grâce à moi qui failli par deux fois nous faire mourir de soif. N'oublions jamais en effet que les passions ne sont qu'un dérivé plus ou moins directe de l'orgueil si elles sont vécues charnellement, cette nature si opposée à celle de Jésus.

C'est une des erreurs dans laquelle il est facile de tomber lorsque l'on est serviteur de Dieu, à cause souvent d'un trop « bon » exemple que nous voulons donner du chrétien. Nous vivons alors l'œuvre de Dieu à l'identique de Karl Marx pour la sienne. Ne croyez-vous pas que très souvent nous ne sommes pas loin du même résultat que le sien dans les cœurs ? Cela résulte peut-être d'une communion avec le Saint-Esprit plus ou moins identique du serviteur de Dieu, que ne pouvait l’avoir cet homme ? A vous de juger !

Si nous voulions pourtant regarder un peu plus loin, peut-être y trouverions-nous une autre raison que l'erreur des seuls serviteurs reconnus dans le " service de Dieu ".

Nous avons jusqu'alors regardé les erreurs des conducteurs spirituels, et nous allons maintenant aplanir le sujet, car en Jésus-Christ nous sommes : Tous serviteurs de Dieu ! Si donc certains se réjouissaient ou se lamentaient de ce que nous pouvions dire de ces mauvais bergers spirituels, qu'ils regardent premièrement à eux, et ce qu'ils peuvent penser de leurs frères attachés ou non au service de l'enseignement de la parole de Dieu.

Celui qui a donné sa vie à Jésus-Christ Fils de Dieu, et qui croit être sauvé au travers du sacrifice de Jésus à la Croix, a déjà reçu ce rôle de sacrificateur, donc de prêtre, puisqu'il lui est donné la possibilité de recevoir le baptême du Saint-Esprit. (Apocalypse 1-4/6) Jean aux sept Églises qui sont en Asie : Que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était, et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône, et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre ! A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen ! //

Nous ne sommes certes pas tous appelés au " ministère " de l'enseignement, qu'il soit à temps partiel ou à temps plein, mais ceci n'empêche pas que nous soyons sacrificateurs en Jésus-Christ, c'est à dire attachés au minimum à une tâche de réconciliation entre les hommes et Dieu. Nous rétablissons ainsi une situation qui pouvait paraître ambiguë à certains, et nous allons maintenant regarder au plus profond de nous-mêmes, à une remarque que j'aurais aimé faire au moins vingt fois depuis que je parle des grands hommes, à savoir : Sommes-nous facilement enclins à suivre des hommes qui nous parlent de Dieu, alors qu'ils sont souvent à se repentir de l'une ou l'autre de leurs erreurs ?  Aimons-nous argumenter au sujet de nos propres erreurs auprès des autres ?

Si nous sommes honnêtes, je pense que très peu d'entre-nous répondront positivement à ces questions. Je dois avouer pour ma part, que même si j'ai énormément évolué dans ce sens, je n'ai pas toujours donné raison à une telle attitude, considérant qu'il était trop facile de demander toujours pardon pour un serviteur de Dieu qui devait " montrer l'exemple ". Je me souviens même une fois avoir été véritablement interpellé par un serviteur de Dieu, qui à mes yeux minimisait un conflit entre un membre d'une école biblique et lui-même qui en était le responsable. Il me dit alors ouvertement et en toute simplicité, " si j'ai tort, ce sera bien dommage pour moi, mais cela me permettra d'en demander pardon ".

Cette attitude me sembla bien cavalière sur l'instant, et même si je ne l'en condamnai pas, je fus très fortement apostrophé. Et pourtant ... N'y a-t-il pas dans la bible de nombreux exemple de repentances de la part des plus grands ? Je ne les citerai donc pas tous, mais regardons à l'exemple suprême : (Exode 32.14)  Et l'Éternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple. //…….    

Si l'Éternel notre Dieu nous montre déjà l'exemple sous l'Ancien Testament, à combien plus forte raison devrions-nous considérer la repentance comme un bon témoignage chez des hommes qui le servent, alors que dans notre présomption de vérité charnelle nous donnons raison à l'opposé. Il y a en cela une grande idolâtrie de notre part comme nous le voyions déjà dans le chapitre « Étaient-ils plus mauvais que d'autre » en rapport avec l'acceptation de se laisser diriger par un roi à condition qu'il soit de nature divine.

Il y a d'une part l'observateur qui voudrait ne recevoir que de bons exemples de celui qui est pris pour la démonstration de la puissance de Dieu, alors qu'il s'agit là d'une idolâtrie. Il y a d'autre part l'auteur des discours qui voudrait n'être qu'un parfait exemple, sans avoir à se repentir de rien, seconde idolâtrie. Voyez-vous combien nous n'avons que très peu évolué devant cette peste qui nous fait refuser de suivre des hommes sincères et vrais, alors que nous suivons si facilement les orgueilleux qui se comportent à l'opposé de Dieu auquel nous avons pourtant donné notre vie ! Ne critiquons donc pas les autres, cars s'ils sont devenus ce qu'ils sont, c'est souvent à cause de nous !

Dans une dimension presque identique, il est un autre propos dont nous avons tous pu entendre le blâme, qui en apparence ne porte plus sur le corps de Christ, puisqu'il porte sur les " païens ". Sans se soucier de savoir si la France est à majorité chrétienne, ceux-là mettent alors tous les Français qui n'adhèrent pas directement à leur confession, comme des traîtres à Dieu, sans même se rendre compte que ce sont ces dits païens qui souvent portent le fruit qu'ils devraient eux-mêmes porter. Nous sommes souvent les mourants qui derrière les vitres de l'hôpital montrent du doigt tous ces malades du dehors, qui courent par monts et par vaux sans se soucier de leurs maladies.

Lorsque nous rejetons et condamnons des confessions chrétiennes différentes de la nôtre, c'est dans ce sens que nous agissons pourtant. Nous déracinons alors de l'Épouse de Christ tous ceux qui ne nous ressemblent pas chez nos frères. Nous agissons à l'opposé de la parole de Dieu, et faisons entre confessions ce que l'apôtre Paul dénonce en particulier dans l'église locale, mais bien entendu dans le corps de Christ par extension ( 1 corinthiens 12-12/27) Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il de Christ. Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit.

Le corps de Christ et ses sept Églises

Tel l’arc-en-ciel, le Corps de Christ est formé de sept couleurs et ne peut être représenté par une seule Église, mais les sept à la fois.

Ainsi le corps n'est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres. Si le pied disait : Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps, ne serait-il pas du corps pour cela ? Et si l'oreille disait : Parce que je ne suis pas un oeil, je ne suis pas du corps, ne serait-elle pas du corps pour cela ? Si tout le corps était oeil, où serait l'ouïe ? S'il était tout ouïe, où serait l'odorat ?  

Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu. Si tous étaient un seul membre, où serait le corps ?

Maintenant donc il y a plusieurs membres, et un seul corps. L'œil  ne peut pas dire à la main : Je n'ai pas besoin de toi; ni la tête dire aux pieds : Je n'ai pas besoin de vous.

Mais bien plutôt, les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires; et ceux que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d'un plus grand honneur. Ainsi nos membres les moins honnêtes reçoivent le plus d'honneur, tandis que ceux qui sont honnêtes n'en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait, afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres. Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui.

Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part.//

Nous n’avons à faire porter de condamnation sur personne, qu'il s'agisse de l'humain, de l'église ou des dénominations, car il y a dans ce passage une mise en garde à ne pas se faire la guerre réciproquement. Ce n'est pas parce que nous pouvons éventuellement voir ce que nous considérons un piège dans la vie ou l'enseignement des autres, que nous devons forcément les rejeter comme des impurs et des malpropres. Nous serons peut-être amenés à des contacts plus éloignés, nous serons éventuellement nourris de la parole de Dieu dans divers lieus, mais pourvu que nous ne prenions pas le risque de la division du corps de Christ avec l'aide de l'ennemi, car il y a dans cet ensemble le secret de la volonté de Dieu.

Il y a en effet bien au-delà de notre simple petite paix de tranquillité, il y a le secret de notre réussite à tous, et la nécessité incontournable du Retour de notre Seigneur.

Nous avons pu remarquer combien nous agissons tous pour une part charnelle, qui peut varier dans des proportions énormes, disons entre 2% et 99,99%, mais si au moment même où nous serons traduits devant Dieu, nous sommes dans sa volonté en ce qui concerne notre sanctification, nous ferons parti des élus. La part spirituelle née de l'Esprit en nous ne sera donc pas prédominante, pourvu que nous soyons revêtus de l'habit de Noce comme nous l'avons déjà vu. Dans des noces tout le monde ne porte pas le même habit, ne serait-ce qu'entre hommes et femmes, c'est pourquoi aux Noces de l'Agneau sept habits différents seront de cour, correspondants à sept types de spiritualités complémentaires les unes aux autres. Notre réel équilibre en Christ ne peut donc s’acquérir qu’au travers de notre soumission les uns aux autres pour les six parts restantes de l’Esprit dans lesquelles nous ne pouvons exceller. Cette reconnaissance des autres cellules de Christ nécessaire à la survie de tous est donc FONDAMENTALE, pour le Retour de Christ.

L’ennemi utilise ainsi nos différences charnelles pour nous faire entrer en guerre contre ceux qui nous sont des plus utiles, car complémentaires de par leurs différences. Il utilise le plus souvent pour cela des propos fallacieux de la part de l’un ou de l’autre.

Sans entrer dans une théorie pompeuse, plusieurs niveaux de spiritualité existent, donc de ciels. La dimension de la chair, étant d’une classe inférieure à celle de Satan, nous sommes sous sa tutelle tant que nous restons dans cette logique dont il est maître, comme nous l’avons vu tant de fois. Il peut, par des pratiques et des règles plus ou moins draconiennes de la chair, nous faire régner sur le monde actuel par d’ancestrales rivalités, et nous confier bien des pouvoir comme il l’a proposé à Jésus lors de la tentation. Il s’agit alors d’une hiérarchie charnelle sur laquelle il règne encore, et qu’il utilise pour promouvoir toute religion et religieux fermés à la spiritualité du Saint-Esprit de Dieu, même si ceux-ci en parlent sans pour autant l’enseigner. Ces différentes « promotions de sa part » ne sont pas trop dangereuses pour l’individu lui-même, mais ne le conduisent ni à la vie éternelle ni à un ciel supérieur au nôtre, qu’est le sien. Celui-ci, il le propose à ceux qui sont prêt à perdre leur âme par des pratiques et rituels occultes qui, bien que toujours liées à la dimension charnelle, atteignent très vite des dimensions démoniaques. C’est pourquoi nous retrouvons des sectes sataniques de par le monde, dont le but est de régner sur ceux qui les entourent, même s’il s’agit pour ces personne d’une vue à court terme bien dérisoire en rapport de ce que Dieu propose réellement.  

Depuis qu’il est vaincu, et que Jésus remporta la victoire en accomplissant toute la loi Juive donnée à Moïse, nous pouvons donc contourner ce ciel, et accéder directement au monde spirituel supérieur qu’est celui de l’Amour en Jésus, établi sur une autre logique. C’est pourquoi nous subissons encore deux influences extérieures, et sommes toujours tiraillés entre le bien et le mal.

Pour celui qui est entré dans le monde spirituel conduit par le Saint-Esprit, il est alors passé dans un ciel supérieur à Satan, raison pour laquelle nous sommes alors morts à son monde, même si nos corps restent vivants et soumis à sa principauté. Il n’a donc plus d’accès directs sur notre esprit tant que nous nous tenons dans le ciel de Gloire de l’Esprit de Dieu, mais conserve un accès sur nous par notre psychologie charnelle restante aussi minime puisse-t-elle devenir. Il peut encore l’utiliser contre nous si nous lui donnons raison, et c’est dans des réactions spontanées de nos cœurs pas encore entièrement nés du Saint-Esprit qu’il y parvient le mieux. N’ayant plus de droits directs sur la part de notre âme née de l’Esprit, il utilise la part restée psychologique en nous-mêmes pour nous faire redescendre et tenter, s’il le pouvait, de nous faire renier la part née de l’Esprit de Dieu.

Ces harcèlements seraient vains si nous étions tous sans reproches envers nos frères, et si nous étions toujours les avocats de nos frères imparfaits à nos yeux, nous soutenant les uns les autres. Lorsque nous constatons ce qui nous semble une erreur chez l’autre nous devrions tenter de couper la tête du péché, alors que lorsque nous condamnons l’homme à cause de ce qui nous semble péché, ce n’est pas la tête du péché que nous coupons mais celle du pécheur et de sa nature identique à la nôtre. C’est ainsi que nous nous condamnons nous-mêmes et redescendons obligatoirement sous la tutelle de Satan, même si la part née de l’Esprit demeure.

Nous appuyons sur la tête des autres nés du Saint-Esprit dans la part attachée à leur fonction, et tentons par-là de les chasser du ciel supérieur. Si les choses s’arrêtaient là, elles seraient alors un grand mal, mais il y a pire. Plus nous faisons mourir notre chair par la victoire sur nos réactions liées à notre subconscient, moins l’ennemi n’a d’accès à nous, un peu comme une corde bien grasse qui lui glisse entre les doigts. Tant qu’il n’y a pas d’aspérités ou de nœuds sur cette corde, il ne peut la retenir, et Satan n’ayant pas accès au ciel supérieur dans lequel nous nous trouvons alors selon la mesure d’humilité que nous sommes en Jésus, « il ne lui resterait que ses yeux pour pleurer », si...

Nous avons tous plus ou moins fait des ricochés sur l’eau avec des petites pierres plates, et nous nous sommes rendu-compte alors, combien nous atteignions des distances surprenantes sans que ce caillou s’enfonce dans l’eau lorsqu’il est bien lancé. Il en est de-même d’un saut en longueur et d’un triple saut, la pierre ou le sauteur utilisant alors l’effet de rebond. Le phénomène que l’ennemi utilise pour nous atteindre au-delà de ses limites, est identique à cette pratique. De-même qu’un sauteur de triple saut irait encore plus loin s’il utilisait un trampoline, l’ennemi utilise le chrétien né de l’Esprit mais encore peu sanctifié pour son œuvre de destruction. Des demi-vérités et des sous entendu non dits, n’étant souvent que de vrais mensonges, sont des délices qu’il affectionne particulièrement dans la bouche de gens qui se conduisent alors comme des Judas Iscariote. Il tentera ainsi de faire redescendre même les plus parfaitement pardonnés en Jésus-Christ, si ceux-ci s’abaissent à se défendre charnellement. Un peu comme des missiles dont les télécommandes feraient ricocher leurs mensonges ou mauvaises interprétations, l’ennemi atteint alors son but, même sur des enfants de Dieu avancés et déjà hors d’une atteinte directe de l’ennemi.  

Cela nous amène à nous poser la question à savoir : Quand donnons-nous effectivement raison à la condamnation sur l’homme, et par extension la condamnation sur une nation ?

Tant que nous voyons le péché qui se referme comme un piège sur le pécheur pour lequel nous sommes compatissants et pleins d’élans de cœur, nous ne condamnons pas le pécheur mais le péché. C’est ce que nous aimerions généralement pouvoir faire pour un animal dont la patte serait prise entre deux mâchoires d’acier que nous voudrions ouvrir, pour le libérer et le laisser aller.

Le bât blesse lorsque nous agissons par incompréhension envers le pécheur et que nous lui attribuons alors l’acte comme une chose inadmissible compte tenu de sa position. Nous considérons alors que se disant chrétien, un homme ne peut avoir telle ou telle attitude inconcevable à nos yeux. C’est dans cette incompréhension que nous ouvrons la porte à la condamnation du pécheur, car peu nous importe alors d’où nous tirons notre comparaison, nous considérons qu’elle ne peut se trouver dans la tolérance de Dieu envers cet humain fait de chair comme nous-mêmes. Dieu connaît toute chose et sait pourquoi cette personne réagit dans cette erreur, raison pour laquelle il a compassion d’elle. Nous, nous ne le savons pas, et c’est pourquoi nous supposons tant de vilenies. C’est bien la preuve flagrante que notre conclusion est charnelle et non dans l’Esprit de Dieu.

Nous préférons prendre le risque d’être rejeter de Dieu comme nous rejetons les autres, et refusons à Dieu le droit d’éclairer un jour cette personne (ou cette nation) afin de l’amener progressivement à la compréhension et l’origine de ses erreurs, réclamant la mort plutôt que la repentance du pécheur. Plus nous nous élevons donc dans la connaissance de la loi, plus nous devons entrer nous-mêmes dans une victoire sur notre subconscient encore charnel, afin de ne pas agir ainsi. Notre connaissance de la parole peut en effet devenir un grand piège pour nous-mêmes, si notre cœur n’est pas lui-même réellement renouvelé.

Si à l’opposé, nous sommes placés dans la situation de ceux qui subissent les calomnies injustement, nous devons y voir une opportunité donnée par Dieu à grandir encore plus en lui, en nous examinant nous-mêmes. Tant que les fautes et les mensonges du calomniateur ne nous coupent pas de l’Amour de Dieu envers lui, et que nous pouvons le regarder comme une victime de l’ennemi quelle que soit sa position, alors nous sommes dans la bonne voie, nous devons sinon nous en repentir, même si nous ne donnons pas raison aux erreurs.

Nos différences sont nécessaires, et même si elles ne sont pas toutes à la Gloire de Dieu, elles résident parfois dans la seule différence d’un besoin de complémentarité que Dieu veut utiliser pour notre bénéfice comme c’est le cas de l’homme et de la femme.

Un peu comme de jeunes fiancés, nous allons donc aborder la conclusion de ce chapitre. Nous sommes, il est vrai, beaucoup plus enclin à nous marier avec celui ou celle qui nous convient le mieux. Ne connaissant cependant pas notre avenir, notre évolution et ce qui nous opposera, nous nous retrouvons souvent confrontés dès l’aube de notre mariage à une situation très évolutive de la jeune fille vers son statut de femme, puis de la femme à la mère, sans parler de l’évolution du père face à ses nouvelles responsabilités. C’est ainsi que lorsque nous nous reproduisons, nous sommes confrontés à cette évolution des différences fondamentales de l’individu.

Nous devons rester conscients que plus les sujets de désaccord seront nombreux et fondamentaux, et plus il sera difficile d’atteindre la paix, mais savoir également que plus nous nous serons crus à l’abri de tout conflit dans une présomption initiale d’harmonie, plus nous risquons d’être très vite déçus et d’aller à la rupture. C’est pourquoi ceux qui viennent à la vie chrétienne croyant que Dieu leur ouvrira toutes les portes de la réussite risquent très fort de se détourner de Lui. Dieu ne fera jamais pour personne le travail qu’il nous demande de faire dans la repentance.

Ce chalenge vaut plus que la peine d’être vécu, mais si nous disions qu’il nous paraîtra toujours aisé, nous serions contraires à la parole de l’épître aux hébreux dans (Hébreux 12-7/11) Supportez le châtiment : c'est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu'un père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils.

D'ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.

Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.//

C’est pourquoi il nous est encore totalement impossible de vivre le havre de paix auquel nous aspirons. Si nous le vivions premièrement, cela voudrait dire que nous ne sommes pas des fils, tout comme si je vous disais le contraire je serais un hypocrite et un menteur. Il est bien évident que toutes ces choses doivent être vécues dans la sérénité, sachant qu’il s’agit là d’une dimension nécessaire et inévitable.

Nous n’avons cependant pas à reculer l’échéance de la rencontre avec Dieu comme nous pouvons l’entendre parfois de certains : Ah mais il est encore jeune, il a bien le temps de s’occuper de tout cela ! Celui qui parle ainsi, ne voit alors que l’attitude religieuse d’interdiction de s’épanouir en toute chose, bonne à la rigueur pour les plus âgés qui avancent déjà vers la mort. Ils ne se rendent pas compte qu’ils revendiquent pour un plus jeune, le droit de se perdre dans des réactions charnelles excessives. Le Saint-Esprit n’est jamais là pour interdire, mais pour conduire à la victoire dans une vie d’abondance jalonnée de réussites dans un équilibre non limitant.

Il est certain que celui qui vit Dieu au travers de la difficile loi conduite par l’homme et sa religion, ne sera pas véritablement d’accord, car ce ne sera plus Dieu qui l’aura transformé à son image, mais l’homme selon sa propre image déformée de Dieu. C’est pourquoi au-delà de nos différences, il est bon pour tout chrétien de se regrouper sous la seule bannière de Christ. Ne regardons pas si sa couleur est bleu rouge ou jaune, pourvu qu’elle soit multicolore comme l’est l’arc-en-ciel pour mieux représenter notre union malgré nos différentes provenances. Il faut cependant rester clair, la vie chrétienne est un challenge, car même si pour grandir nous avons besoin d’être nourris dans différents lieux, le véritable objectif est de nous réunir tous autour de notre Seigneur.  Si nous voulons voir le retour de Christ avant que notre planète ne soit engloutie dans les abîmes du temps, nous ne devons regarder qu’à lui, même si certains de nos ancêtres font sans doute partie comme nous-mêmes des actes des apôtres, qui se continuent encore de nos jours.

Le fait d’assembler avec Jésus et Jésus seul, ne veut pas dire que nous ne garderons pas envers ces ancêtres ce respect qui est dû à tous les Saints, puisque « est » saint, celui qui a été lavé de ses péchés par le sang de l’Agneau. Jésus seul possède cette paix, car de nature différente à celle de tout autre, puisque en Dieu dès le sein de sa mère. Toute autre forme de spiritualité peut donc à la rigueur apporter un semblant de paix de dimension charnelle, comme la France en possède une grande part que nous développerons dans le prochain chapitre, mais toutes ces paix basées sur l’équilibre du dressage sont appelées à disparaître au profit de celle de l’Esprit. Des miracles à nos yeux se sont déjà produits et se produiront encore par l’évocation de différentes formes spirituelles, mais une seule restera, à nous de choisir la bonne. Jésus l’a dit dans (Jean 14-6) Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.//

Aurait-il menti ? Lui sans péché ! Peut-être n’y aurait-il pas de retour à prévoir de sa part ?

Peut-être ? Mais alors, pourquoi toutes ces prophéties sur les circonstances précédant son avènement concorderaient-elles si bien ?

Pourquoi trouverions-nous à la fois le réchauffement climatique, la pollution des eaux, comme autant de phénomènes suivant la restauration d’Israël ?

Nous ne devons pas nous voiler la face, le retour de Jésus est proche, même s’il sera précédé du règne de l’antéchrist, lui-même confondu par une grande partie de la population terrestre comme étant Jésus Lui-même.

Nous n’entrerons pas plus que précédemment dans toutes ces circonstances, que d’autres traitent beaucoup mieux que moi, mais nous nous contenterons de nous motiver à nous confier en Dieu avant de clore ce chapitre.

Il est, plus encourageant pour chacun de travailler à la paix que de visionner la guerre. Que sera d’ailleurs cette guerre ? Sera-t-elle d’un niveau spirituel uniquement, sera-t-elle un bouleversement tel que plus rien ne vivra sur la planète terre ?

Bien des tourments sont certes à envisager, mais comme nous l’avons déjà dit, Dieu n’est pas venu nous sauver sur cette terre, pour la donner en pâture au néant de l’éternité. Dès après l’épuration charnelle qu’il aura accomplie par lui-même, et non par des critères religieux, une continuité ou l’établissement de ce que nous pourrions aujourd’hui appeler, « sa structure », se perpétuera. Sera-t-elle nouvelle ? Sera-t-elle la continuité de ceux qui auront donné raison à son Esprit ? S’installera-t-elle sur la terre ou dans les cieux ?

Autant de questions auxquelles nous nous garderons bien de répondre afin que personne ne se tienne éloigné de cette bénédiction. Étant donné que Jésus règnera avec un sceptre de fer, nous sommes en droit de considérer que la main qui tiendra ce sceptre ne sera pas de guimauve, mais de fer également. Entre cette main et le sceptre il y aura très certainement un gant de velours, mais la main sera ferme. Je ne le dis pas pour faire frémir et redouter, car dans notre monde de violences actuelles, beaucoup y verront probablement un grand intérêt.

L’humanité aura certes changé de « longueur d’ondes », mais encore une fois il ne faut pas nous leurrer, ce qui subsistera des anciennes habitudes de la chair dans l’âme de ceux qui seront rester, demandera nécessairement à ceux-là une grande persévérance. Cela veut dire qu’au premier regard d’un observateur extérieur, il n’y aura qu’un changement modeste auquel Jésus subviendra au fil des siècles. Là, où par contre, le véritable changement se sera opérer, sera dans ces ancestrales guerres verbales et physiques et nos motivations à les faire, qui donnent tant de place à l’iniquité.

Les plus gros travers humains auxquels nous pouvons éventuellement donner raison aujourd’hui ayant été abolis, nous sommes en droit de supposer que les disproportions de nos excès seront réprouvées en grande partie par nous-même. Il n’en sera peu-être pas ainsi pour tous, mais les moyens de discernement concernant nos mauvais motifs, auront eux aussi évolué, je suppose. Ce sceptre de fer sera juste, dans une répression toujours équitable, contrairement aux tentatives de justice civiles ou gouvernementales actuelles, soumises à nos perceptions tant charnelles que spirituelles.   

La moisson est pour très bientôt, sachons la préparer (Matthieu 13-36/43) Alors il laissa les foules et entra dans la maison. Ses disciples s’approchèrent de lui et lui dirent : Explique-nous la parabole de l’ivraie du champ.

Il leur répondit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme; le champ c’est le monde, la bonne semence, ce sont les fils du royaume; l’ivraie ce sont les fils du malin; l’ennemi qui l’a semée c’est le diable; la moisson c’est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges.

Or comme on arrache l’ivraie pour la jeter au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise de feu, où il y aura des pleures et des grincements de dents.

Alors les justes resplendiront dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles entende.//

Où sera situé ce royaume ? Sera-t-il dans les cieux ? Sans doute ! Mais un Roi sans sujets cela se peut-il ? Alors les sujets de ce Roi dont il faudra encore gérer l’évolution de l’âme, où seront-ils ? Où se passera pour chacun cette petite ou grande part de remise en cause de la chair appelée à disparaître totalement pour entrer dans la dimension de l’Esprit ? Cette part de notre âme pardonnée de nos péchés en Jésus-Christ, où sera-t-elle éduquée pendant ce « Millénium » ? Sur cette bonne vieille terre ? Pourquoi pas ?

Une chose est certaine, le royaume aura changé de mains.


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